06/06/2025 – Projet SICEC : maîtres du temps, garants du recueillement
Publications
6 juin 2025
Projet SICEC : maîtres du temps, garants du recueillement
Assurer la gestion de projet pour la rénovation et l’extension du crématorium de Hamm représente un double défi pour GEPROLUX : rester maître du temps et des finances, comme dans un dossier classique, mais aussi garantir la continuité d’un service funéraire unique au Luxembourg, en préservant des espaces de calme et de recueillement. Notre trio, Eveline Beck, Claude Boreux et Nadine Haddad, y veille en permanence.
S’il est un lieu spécial dans le cœur des Luxembourgeois, c’est bien le crématorium de Luxembourg, à Hamm. Pour 70 % des défunts du pays, c’est devenu un passage naturel. Exploité par le SICEC, intercommunale regroupant 71 communes, l’établissement avait besoin d’offrir un cadre et des volumes plus adaptés pour répondre à l’engouement qui ne s’est pas démenti depuis son ouverture en 1995. Il est le seul centre de ce type dans le pays.
Rénover et agrandir tout en continuant d’exploiter n’était pas chose facile. GEPROLUX est au cœur de ce projet, en assurant la coordination d’un chantier particulièrement délicat. Cela tombe bien : l’aspect humain d’un travail collectif, cela plaît plus que tout à nos équipes. « Ici, nous avons fait en sorte qu’il n’y ait plus aucun bruit à l’heure des cérémonies, explique Eveline. Chaque nouvelle entreprise intervenant sur site était sensibilisée aux impératifs de calme et d’accès garanti aux pompes funèbres. »
Actuellement, le gros œuvre se termine et les installations techniques sont en cours. En automne 2025, le complexe rénové quittera ses habits de chantier. Il n’a jamais interrompu ses activités. Techniquement, le nouvel ensemble se distinguera par sa nouvelle passerelle centrale en métal, trait d’union entre les deux bâtiments. Pièce maîtresse de l’ouvrage, livrée en deux sections soudées sur site, elle a fait l’objet d’un placement particulièrement délicat. Elle se prolonge jusqu’à la pelouse de dispersion, qu’on peut rejoindre grâce à un ascenseur.
Coordination optimale
Impliqué au printemps 2022 pour la phase d’étude, GEPROLUX est mandaté par le client pour assurer le pilotage du projet. « Un client, en général, ne bâtit qu’une ou deux fois dans son existence, remarque Claude. Il ne peut pas avoir toutes les connaissances nécessaires. C’est là que nous intervenons : nous connaissons les points sur lesquels il faut se montrer vigilant. Par exemple, quand le budget d’un projet augmente, certains honoraires s’apprécient automatiquement dans la même proportion. Nous sommes donc attentifs à rester dans les limites prévues au départ. »
GEPROLUX vérifie les contrats (d’architectes, de bureaux d’études…), assure le suivi budgétaire, le contrôle des factures, toutes les démarches liées aux soumissions, aux bureaux de contrôle, aux organismes agréés. Un projet est vivant : tout n’est pas figé dès le départ. « Nous évoluons avec des corps de métier variés, que nous devons coordonner, explique Claude. Notre valeur ajoutée est d’abord financière, oui, mais aussi technique, dans notre interaction avec les bureaux de contrôle, par exemple. »
Un intermédiaire qui libère
Et si le maître d’ouvrage se passait d’un project manager ? « C’est évidemment possible, concède Claude. Néanmoins, recourir à un tel intermédiaire représente un avantage, car ce professionnel possède une expertise plus approfondie dans le domaine du pilotage des projets de constructions. Et c’est une aide précieuse pour l’architecte, qui peut se concentrer sur son métier et pas sur les soucis périphériques. La coordination des métiers et l’efficacité du planning sont des atouts énormes pour le client. Et quand il y a des surprises, comme ici la présence de goudron dans le sol autour de l’ancienne infrastructure, nous savons comment réagir. »
La rénovation du crématorium représente un projet d’une dizaine de millions d’euros. Il n’y a pas eu de dépassement directement lié au chantier, alors qu’il ne reste que deux ou trois soumissions.
Un chantier, c’est de l’humain
En parcourant les couloirs fraîchement enduits, Claude salue les ouvriers au travail. « L’aspect humain sur un projet, c’est capital, souligne-t-il. J’admets que je suis plutôt calme, mais dans nos métiers, on croise tous types de caractères. Parfois, il faut éviter que certains se confrontent sur un même projet. Je suis souvent l’interlocuteur entre deux parties, pour éviter les conflits. Oui, il faut des dons de psychologue, à l’occasion… Et puis, le client n’a pas vocation à se battre avec ses bureaux d’études ou une entreprise prestataire. C’est pour cela aussi que nous sommes là : communiquer, expliquer, se baser sur notre compétence pour corriger ce qui doit l’être. S’il faut faire preuve de franchise, il faut le faire. Il faut aussi gérer les pressions. Celle du client, bien sûr, c’est naturel, mais aussi notre propre pression, parce qu’il faut que le projet génère le bénéfice attendu.»
Le respect du budget et la maîtrise du temps sont les guides de l’équipe. « Tout se joue en fait dans le triangle coût – qualité – temps, explique Claude. On essaie d’optimiser chacune des composantes, mais c’est un ensemble contraint. »
L’équipe
Eveline Beck – Head of Project Management
Expérience à 360 degrés
Ingénieure en génie civil, Eveline n’a rien perdu de son sourire et de son enthousiasme après quatre décennies de travail, dans des sociétés et des disciplines variées, entre architecture et ingénierie. « Cela me permet d’avoir une vision globale du chantier et des intervenants. C’est là que je situe ma force. Il faut toujours rester optimiste et positive, particulièrement face aux problèmes. Des soucis, il y en aura toujours : on doit les considérer comme normaux, et les résoudre posément. » Dans le projet SICEC, elle se concentre sur les aspects financier et organisationnel, n’hésitant jamais à courir sur le chantier : « Mon métier, c’est sur le terrain qu’on le ressent, pas exclusivement dans les bureaux. »
Nadine Haddad – Project Manager
Un autre regard
Qu’il pleuve ou qu’il vente, Nadine garde le sourire. Ingénieure en génie civil depuis 2017, formée à Beyrouth, elle a un peu travaillé au Liban avant de venir compléter son cursus à l’Université du Luxembourg. Au gré de ses stages, elle a abouti chez GEPROLUX, où sa personnalité a fait mouche. Elle fait partie de cette nouvelle génération qui jongle avec les applications informatiques, si loin du papier calque qui avait servi de support aux plus anciens. Sa première surprise dans le projet SICEC, c’est la découverte de la notion d’incinération, qui lui était étrangère. Curieuse de tout et très ouverte, Nadine est attentive au phasage des travaux et à l’interfaçage entre intervenants. C’est elle qui produit les rapports des réunions de chantier hebdomadaires, si précieux notamment pour ceux qui suivent les opérations à distance.
Claude Boreux – Project Manager
La force tranquille
Doté d’un Master en Business administration and engineering, Claude affiche une image de calme et pondération. « Il faut vraiment beaucoup pour que je sorte de mes gonds », sourit celui qui est parallèlement affecté au dossier du « Südspidol » (Centre Hospitalier Emile Mayrisch) à Esch-sur-Alzette. Son école, c’est le terrain. S’il aime les chantiers, c’est parce qu’on s’y trouve réellement dans l’action, et qu’on apprend à tracer des voies entre les études et la théorie vers la réalité concrète. C’est particulièrement formateur. « Sur le chantier du crématorium, nous avons découvert une pollution du sol inattendue; sur le prochain, j’essayerai donc d’anticiper ce type d’événement, histoire de gagner un ou deux jours. Ce n’est pas anecdotique ! »
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